1200-1789 : La seigneurie laïque

1200-1789 : La seigneurie laïque

De 1200 jusqu'à la Révolution, Bats passa de seigneur en seigneur au gré des mariages, dons et ventes.

Castrum et chemin de ronde

Le mot Castrum désigne un lieu fortifié.
On peut observer, au fond du bourg, près du cimetière, une élévation
artificielle de terre, une motte castrale sur laquelle devait se trouver
une tour en bois ou en pierre, la demeure du seigneur pouvant être
dans la tour ou au pied de la motte. Le village s’implanta à proximité
de la motte, peut-être, entouré par une enceinte.
Puis il s’agrandit le long d’une rue principale.

Motte 5.jpg

A l’arrière des habitations du bourg, des talus, assez abrupts,
dominent un chemin qui permet de faire le tour du village et
que certains anciens appelaient « chemin des embarrats ».
Peut-être s’agit-il de l’ancien chemin de ronde.

Chemin de ronde (4).jpg

Les premiers éléments en notre possession concernant l’histoire de Bats datent du XIIIème siècle. A cette époque là, le Tursan était constitué de plusieurs petites seigneuries, les deux principales étant celles de « Miremont » et celle de Castelnau qui allait progressivement dominer la région. Au début des années 1200, deux seigneuries étaient établies sur le territoire de Bats : une seigneurie ecclésiastique et une seigneurie laïque.

Au XIIIème siècle, Bats avait son propre seigneur, Bernard de Batz. En 1273, ou 1274, à St-Sever, il rendit hommage au roi Edouard Ier, roi d’Angleterre et duc d’Aquitaine pour son castrum de "BATZ THEURSAN" 

Vers 1300, Ringarde, Dame de Bats épousa Maurin, seigneur de Doazit. En 1330, l’héritier de Ringarde, seigneur de Doazit fit donation de la seigneurie de Bats au seigneur de Castelnau. Puis la terre de Bats passa de la famille de Castelnau à celle d’Orthe avec faculté de rachat. Finalement, en 1354, Raymond-Bernard II de Castelnau racheta Bats et les Castelnau furent seigneurs de Bats jusqu’en 1639.

En 1461, le roi Louis XI érigea la terre de Bats en baronnie en faveur de Jean de Castelnau et ses successeurs en échange des "grands, notables et agréables services" rendus au roi de France. A cette époque là, étaient rattachés à Bats les lieux, villages et fiefs de Tarabannes, Paumié, Serres, Arthos, Jupoy, Bouheben, Goloni et Villeneuve.

La dernière héritière des Castelnau-Tursan, Jeanne-Marie, épousa Henry-Gabriel de Baylenx, marquis de Poyanne en 1639. Leur fils, Antoine, vendit Bats et ses dépendances de St Antoine, Villeneuve et Tarabane à Louis de Barry, lieutenant général au siège de St-Sever en 1674. Dans la déclaration détaillée qu’il dut faire au roi, concernant la baronnie de Bats, Louis de Barry indiqua qu’il y possédait noblement une maison et une grange, une place au fond du bourg où était le château, un airial, des vignes, un taillis, un touya ainsi que deux moulins. L’un, sur le Gabas, à trois meules appelé moulin neuf ou moulin de Villeneuve ; l’autre sur le Bas à deux meules appelé moulin de Berdottes.

La petite-fille de Louis de Barry, Jeanne-Thérèse, Dame de Bats, épousa en 1711 Mathieu de Pontacq, comte de Belhade qui vendit Bats quelques années plus tard à Jean-Jacques Fenel, conseiller du roi. La fille de Jean-Jacques Fenel, Jeanne-Marguerite, Dame de Bats épousa en 1744 Antoine-François Boula, seigneur de Montgodefroy, qui devint seigneur baron de Bats. Puis la baronnie passa à Charles Zacharie de Romatet de Bayonne.

Galerie d'images

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